La cabrette
(ou musette) est un instrument à vent de musique tradionnelle auvergnate de la famille des cornemuses à anche double et composé d'un sac de cuir de chèvre duquel le nom cabrette tire son origine. La cabrette à bouche est une forme ancienne de la cabrette qui ne se joue plus actuellement. La cabrette à soufflet( Le sonneur ne souffle plus dans la poche : l'air est fourni par un soufflet activé par l'avant-bras ) est apparue au XIXe dans la communauté auvergnate de Paris, elle s'est ensuite rapidement répandue en Auvergne, notamment dans le Cantal, et dans les autres hauts pays environnants. Instrument principal des bourrées et bailles folkloriques, la cabrette est aussi jouée dans les orchestres et dans des groupes de musiques actuelles par les cabrettaïres.
Elle est composée du :
Il est constitué de trois éléments de bois : un plancher revêtu d'un coussinet qui permet l'appui de l'avant-bras à l'aide d'une courroie, un fond percé servant à l'admission de l'air par l'intermédiaire d'un clapet, et un arceau maintenant le cuir cloué autour de ces éléments.
Il est fabriqué dans du buis ou de l'ivoire, et relie le soufflet un sac. Il est réalisé en deux parties démontables entre lesquelles se trouve le clapet en cuir souple qui empêche l'air contenu dans le sac de s'échapper lors de la pression du bras gauche.
C'est une peau de chèvre tannée cousue à l'intérieur, et percée du côté gauche pour recevoir le raccord et à son extrémité pour recevoir la tête.
C'est la partie de la cabrette qui stigmatisait la fortune du propriétaire, car elle n'a aucune influence sur sa sonorité.
Les boîtes
Les boîtes reçoivent le pied et le bourdon. Elles servent de raccord entre le sac et le chalumeau, mais également à la protection des anches.
Réalisées en deux parties, en ivoire, en buis ou en ébène. Les plus modestes sont réunies par une simple ligature en laiton, ou une bague de cuivre ou de métal argenté. Les plus riches, en ivoire, sont assemblées à l'aide d'une bague d'argent finement ciselée sur laquelle est gravé le nom du musicien.
Il est tourné en buis ou en ébène, et quelque fois en noyer. Les facteurs du XVIIe et XVIIIe siècle ont aussi utilisé l'érable.
Aux extrémités du pied, on rencontre des viroles d'ornementation en ivoire. C'est la longueur du pied qui donne la tonalité de l'instrument. Cette longueur varie de 32 à 60 cm. Les tonalités sont en Ut (39 cm), afin de pouvoir jouer avant la vielle et l'accordéon, et en La (47 cm), qui par l'ampleur et la plénitude de son chant sert à jouer les regrets. Le pied, aussi appelé le hautbois ou le chalumeau, est d'une perce longitudinale conique. Il est percé par ailleurs de 8 trous, dont 6 de jeux, et 2 de sonorité ou de clarté et d'accord.
Comme pour tous les hautbois, le perçage est un travail très délicat. La tessiture de la cabrette ne dépasse pas une octave.
L'accompagnement est réalisé par un bourdon ou une chanterelle. Si la fonction est identique, la chanterelle est comparable à un pied, et reçoit comme celui-ci une double anche, alors que le bourdon, de perce longitudinale cylindrique, reçoit une anche battante.
En France, la transmission de ce savoir est assurée par des conservatoires et des associations. La pratique de la cabrette a été inscrite à l'Inventaire du patrimoine culturel immatériel en France, depuis 2017.