Les mots
ETHNOMUSICOLOGIE : ethno " peuple " musicologie " science de la musique"… Le mot ethnomusicologie est l'étude scientifique de la musique des sociétés anciennes peu élaborées et aujourd'hui pour ce qui concerne l'Eglantino do Lémouzi : de la musique populaire d’autrefois. Le folklore ne serait-il pas aussi un savoir vivant à l’écoute de groupes d’individus d'une même culture, de même langue, jouant la même musique, des mêmes instruments, dans une même contrée ou d'une même région... ceux-ci portant la même cocarde et partageant les mêmes valeurs ? Réfléchissons et posons-nous la question !
(Travaux et recherches de Jacques Maugein)
FOLKLORE : un beau mot pour de grandes valeurs, mais souvent à tort dévoyé et surtout dévalorisé…"discours de Bernard Criner"
Le mot folklore est issu de l’anglais «folk» (peuple) et «lore» (science).
Le folklore de France est bien connu grâce aux collectes, opérées jadis par des folkloristes dans les années allant de 1873 à 1918… De nombreux travaux ont complété ces inventaires. Là se trouve un immense patrimoine populaire de la société préindustrielle.
Le folklore a suscité de nombreuses initiatives au sein de la Ligue de l’enseignement. Ce fut d’abord la Commission nationale de folklore de la Ligue, qui publia le catalogue du conte populaire français par le CNRS. Ce fut ensuite, dans les années soixante et soixante-dix, une commission des Arts et Traditions populaires. Le mot folklore, dévalorisé, considéré comme synonyme de passéiste, ringard, inorganisé, est alors, à regret, écarté.
On trouve à ce sujet des pages remarquables d’intelligence dans l’ouvrage « Le cheval d’orgueil 2 », vendu à plus de deux millions d’exemplaires et porté à l’écran en 1980 par feu Claude Chabrol.
Parlons donc de folklore : au sens propre, le folklore est la totalité de la civilisation populaire en ce qu’elle a de spécifique mais une bonne part de nos contemporains ne désigne par ce mot que certaines danses traditionnelles en costumes de terroir dont le touriste moyen fait son dessert de couleur locale plus ou moins frelatée.
Au début du siècle, les fêtes folkloriques étaient des manifestations spontanées. Aujourd’hui, elles ne servent plus qu’à représenter certaines valeurs que nous sommes en train de perdre et dont nous savons pourtant qu’elles sont essentielles. Certains vont jusqu’à dire que la civilisation paysanne se vend sur les planches et dans les défilés devant des spectateurs. Ils n’ont raison qu’en apparence…
La fête folklorique est le théâtre du peuple. Or, le théâtre est toujours contestataire par essence, même quand il se veut conservateur…
Ci-dessus extrait du discours de Bernard Criner au Festival de Montignac (24)
Travaux et recherches de Jacques Maugein
J@MGN